La comparaison peut être étonnante pour certaines et rassurante pour d’autres. Si aujourd’hui Pauline arbore fièrement son volumateur en le comparant à un bijou, cela n’a pas toujours été le cas.
C’est à l’âge de 16-17 ans que le diagnostic de l’alopécie androgénique est établi… malheureusement sans surprise ! « Ma grand-mère est pratiquement chauve et ma mère est très clairsemée. C’est pourquoi je ne cherche d’explications scientifiques… je sais d’où ça vient »
Un complexe difficile à accepter quand on est adolescente, surtout lorsque l’on doit faire face à des remarques désobligeantes de ses camarades ou encore des coiffeurs. Après avoir essayé de « cacher la misère » comme elle le dit, de tester un bon nombre de compléments alimentaires, sans succès… elle a décidé de passer le cap du volumateur. Une étape qu’elle a pu franchir grâce sa détermination mais aussi grâce à l’aide de son conjoint. Il est vrai que dans un couple le soutien est essentiel !
Un jeune couple qui vient d’ailleurs tout juste d’accueillir dans leur nid douillet, un petit garçon ! Nous profitons de l’occasion pour les féliciter une nouvelle fois et leur souhaiter plein de bonheur pour la suite !
Dans son portrait, Pauline nous raconte son vécu pour dédramatiser le port du volumateur. Aujourd’hui avec du recul, elle ne regrette rien, bien au contraire, elle en est fière ! Merci Pauline pour ce partage d’expérience. Nous te souhaitons de t’épanouir aussi bien en tant que maman mais aussi en tant que femme !
Qui êtes-vous en quelques mots ? Quelle est votre pathologie ?
J’ai une alopécie androgénique qui s’est déclarée à l’âge d’environ 16 – 17 ans. Depuis toute petite j’ai les cheveux très fins. Je l’ai toujours entendu de la part de mon entourage et autres. Mais c’est à partir du lycée que d’autres réflexions sont apparues. Des réflexions plus négatives, surtout de la part des coiffeurs (ce qui fait qu’aujourd’hui je n’y vais plus d’ailleurs).
Mon crâne commençait à être visible mais cela ne me mettait pas encore mal à l’aise. Entre temps, il y a eu la cigarette puis la pilule… rapport ou non je ne sais pas. Mais, est arrivé le moment où mes cheveux étaient devenus tellement clairsemés que je ne pouvais plus sortir de chez moi sans ma coiffure chignon en hauteur pour « cacher la misère ». Mon alopécie est vraiment très progressive. Je n’ai jamais eu de grosse chute de cheveux. Je n’ai pas consulté de dermatologue ni de spécialiste médical car je sais déjà ce qu’ils vont me dire. J’ai juste été à l’institut capillaire Norgil qui m’a « diagnostiqué » une alopécie androgénique… Il faut savoir que dans ma famille, ma grand-mère est pratiquement chauve et ma mère est très très clairsemée. C’est pourquoi je ne cherche pas d’explications scientifiques… je sais d’où ça vient 😉
Par quelles solutions avez-vous eu recours pour cacher votre chute de cheveux ? Avez-vous suivi des traitements ? Ont-ils fonctionné ou pas du tout ?
La première solution que j’ai trouvé pendant mon adolescence, au tout début de mon complexe, c’est la poudre densifiante que j’avais acheté chez Norgil. Ça m’aidait à camoufler un peu mais je n’ai jamais réussi à bien la mettre je crois et la marque que j’utilisais n’était pas excellente. Sauf que dans ma ville, il n’y a que Norgil et sur internet à cette époque il n’y avait pas encore toutes ces informations qu’on a aujourd’hui.
Quand, pourquoi et comment avez-vous passé le cap du volumateur ?
Depuis le moment où j’ai commencé à ne plus pouvoir sortir de chez moi sans m’attacher les cheveux, je me suis complètement renfermée et mon complexe était vraiment très dur à supporter. Pour moi, mais aussi pour mon conjoint qui tous les jours me voyait triste et déprimée à cause de ça. Je pleurais beaucoup et évidemment, comme nous toutes, je faisais des recherches sur les réseaux, les forums, etc… puis, j’ai découvert sur YouTube : Laure de « Comme un diadème ». Cette fille a été une révélation pour moi. Elle parlait de son alopécie de façon tellement décomplexée… je n’en revenais pas. Puis ensuite sur Instagram j’ai découvert toutes ces américaines, « Hairlossboss » par exemple. Il n’y avait pas, ou très peu de françaises à ce moment-là sur Instagram.
Je les regardais, les admirais même. Puis mon conjoint m’a dit un jour : « Pourquoi pas toi? » .
J’ai eu beaucoup de mal à me dire que je pouvais avoir accès à cette solution. L’idée d’une espèce de perruque en clip, c’est effrayant ! Mais je l’ai fait. J’ai cliqué et c’est chez Sharon de « Highlinewigs » que j’ai acheté mon volumateur.
C’est donc mon chéri et ma volonté d’aller mieux qui m’ont poussé à le faire.
Quelles étaient vos impressions et sensations lorsque vous avez porté votre premier volumateur ? Quelles ont été également vos inquiétudes ?
La toute première fois que je l’ai mis, je me suis sentie magnifique !!! C’est un peu prétentieux, mais c’est exactement ce qu’on ressent. On se redécouvre avec un bijou en fait. Notre moral fait un 0 à 100 à l’heure en quelques clips 😀. Ça booste et ça fait du bien.
Puis ensuite, il faut sortir de chez soi. Et là, c’est une autre histoire. Les inquiétudes ont été et sont toujours un petit peu présentes. Elles sont logiques et simples : est-ce que quelqu’un va le remarquer ? Est-ce que je l’ai bien mis ? Est-ce que c’est assez naturel ?
C’est un sacré travail sur soi que de porter un complément capillaire en toute confiance.
Comment a réagi votre entourage ?
Là aussi c’est une autre histoire 🙂
J’ai acheté mon volumateur en septembre 2019 et il y a encore quelques jours, dans ma famille, uniquement mes parents étaient au courant. Mon père m’a dit qu’avec ou sans il me voit toujours pareil et ma mère est jalouse de mes beaux cheveux ☺️. Je l’ai dit à ma cousine et ma nièce qui l’acceptent à 1000% sans remarque, sans rien. Mais quelle grande difficulté pour moi que de devoir l’assumer auprès des gens que je connais. C’est petit à petit que j’y arrive, à mon rythme.
Au boulot, je le mets de plus en plus souvent et les remarques sont toujours positives ! Ou inexistantes … ma collègue n’en revenait pas quand je lui ai dit que j’avais un volumateur. Elle a trouvé ça magnifique ! Presque au point de me demander le prix ! Alors qu’elle n’a aucun problème capillaire.
Quel regard portez-vous sur les volumateurs ?
Mon regard sur les volumateurs est extrêmement positif. C’est un sacré tremplin à la confiance en soi. Il m’aide beaucoup à me sentir belle et sûre de moi. Ils permettent de ne plus se prendre la tête, ne plus avoir à passer des heures à essayer de se coiffer avec nos petits cheveux, à aller au cinéma sans se dire que personne derrière fixe notre crâne ! Ce sont des petits détails qui changent le quotidien finalement.
Quels produits annexes devez-vous acheter pour camoufler votre pathologie ?
Pour le moment rien car je ne le porte pas tous les jours. Mais par contre c’est important de souligner à quel point on reprend plaisir à chouchouter son volumateur. Que ce soit en produits et soins ou en accessoires (barrettes, bijoux, chapeaux même…)
J’ai l’intention tout de même de me racheter une poudre pour les jours sans topper. Mais de meilleure qualité !
Aujourd’hui où en êtes-vous dans l’acceptation de votre pathologie ? Ressentez-vous le besoin de porter votre volumateur au quotidien ? Ou est-ce que vous vous adaptez en fonction de votre entourage ?
Je ne ressens pas le besoin de le porter tous les jours car j’ai un minimum de masse (c’est une chance) et je peux encore m’attacher les cheveux en chignon. Le jour où je ne pourrais plus, et je sais que ça arrivera, et bien je le mettrai tous les jours ou j’achèterai une perruque. On verra bien 🙂
Pour le moment il m’est d’une grande utilité quand je vais au resto, quand je vois des amis, quand je pars en voyage (je suis partie jusqu’en Thaïlande avec !) ou pour une séance photo…
En tout cas, je me sens bien dans ma peau de façon général. Il y a toujours des hauts et des bas mais ça malheureusement c’est pour tout le monde pareil. Nous ne sommes pas des machines ! On est comme on est 🙂
Auriez-vous une anecdote à nous raconter ?
L’anecdote que j’ai à raconter n’est pas vraiment une anecdote mais plutôt une fierté. En Mars 2020 (avant covid…) j’ai réussi à réunir autour d’un repas une petite vingtaine de femmes à Paris dans le but de se rencontrer, d’échanger sur nos expériences alopécie et volumateurs ou perruques. Je pense que ça a permis à certaines d’entre elles de passer le cap ou de répondre à des questions qu’elles se posaient. C’était vraiment chouette de passer d’instagram à un vrai repas 😀J’aimerais beaucoup que ça se démocratise.
Qu’aimeriez-vous dire aux personnes qui sont dans la même situation que vous ?
J’aimerais leur dire qu’elles ne sont pas seules. Qu’il ne faut pas se renfermer sur soi mais plutôt s’ouvrir à toutes les solutions possibles. Mais le plus important c’est de savoir qu’on est belle quoi qu’il arrive. On a toutes nos défauts, ça ne fait pas pour autant de nous des gens à part. Porter un complément capillaire, ça n’est pas grave, au contraire ! On a la force et le courage de trouver des solutions pour se sentir bien ! Et il faut en être fier.
Découvrez là sur son profil Instagram : @le_debutduprintemps
Si vous aussi vous ressentez le besoin d’en parler et si vous avez envie d’échanger, n’hésitez pas à nous contacter : info@clic-perruques.fr